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. Introduction. xxxvij
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restreint, on les vit employer un stratagème qui consistait à faire paraître en scène un acteur qui mimait le rôle qu'un autre personnage prononçait ou chantait dans la coulisse (i). Cest ainsi qu'ils purent continuer à représenter tous les genres, en dépit des obstacles qu'on leur suscitait.
Enfin, un autre petit théâtre fondé en 1785, surie boulevard du Temple, par Aristide-Louis-Pierre Plancher Valcour, les Délassements-Comiques, était également en butte aux tracasseries de la Comédie-Française et de l'Académie royale de musique, qui lui firent enjoindre de ne représenter que des pantomimes et de n'avoir en scène pas plus de trois acteurs à la fois, qui devaient jouer séparés du public par un rideau de gaze.
Mais les persécutions subies par les entrepreneurs de spectacles forains touchaient à leur,terme. Les événements de la Révolution, survenus petf après, les dégagèrent bientôt de toutes les entraves, et le 13 janvier 1791, l'Assemblée nationale rendit un décret relatif à la liberté des théâtres, qui mit fin à la lutte qu'ils soutenaient depuis l'année 1595.
Ce décret est ainsi conçu : « Art. Ier. Tout citoyen pourra élever un théâtre public et y faire représenter des piéces de tous les genres, en faisant, préalablement
(1) Ce moyen avait déjà été employé en 1676 par Ia troupe royale des Pygmées, spectacle des marionnettes qui chantaient le grand opéra.
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